Au pays où
l'aurore
A des parfums de violette
Un frisson de mandore
Fait chanter toutes les fauvettes
Avec leurs tresses brunes
Et leurs yeux de velours
À qui cherche fortune
Elles donnent l'amour.
Dès que le jour a fui
Elles s'en vont légères
Et, de l'ardente nuit,
Font goûter le mystère
Les baisers de passion
De ces fauvettes brunes
Sont la folle chanson
Qui monte au clair de lune.
Le gaucho qui chemine
Dans la Sierra mystérieuse
Presse sur sa poitrine
Sa tendre fauvette amoureuse
Il a le cœur en fête
En cette nuit d'été
Car, tout bas, la fillette
Lui promet sa beauté.
Dès que le jour a fui
Elles s'en vont légères
Et, de l'ardente nuit,
Font goûter le mystère
Les baisers de passion
De ces fauvettes brunes
Sont la folle chanson
Qui monte au clair de lune.
Hélas il doit quitter
Ce doux pays de rêve
Il emporte là-bas
L'espoir et la fortune
Mais son cœur restera
Chez les fauvettes brunes.
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