Paroles de chansons pour maisons de retraite


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Mon légionnaires


Il avait de grands yeux très clairs
Où parfois passaient des éclairs
Comme au ciel passent des orages
Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris
Son cou portait : "Pas vu, pas pris"
Sur son cœur on lisait : "Personne"
Sur son bras droit un mot : "Raisonne".

J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui
Il m'a aimée toute la nuit
Mon légionnaire
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière
Il était mince, il était beau,
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire
Y 'avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière

Bonheur perdu, bonheur enfui,
Toujours je pense à cette nuit
Un affreux désespoir me ronge
Souvent je pleure et puis je songe
Que lorsqu'il était sur mon cœur
J'aurais dû crier mon bonheur
Mais je n'ai rien osé lui dire
J'avais peur de le voir sourire.

J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui
Il m'a aimée toute la nuit
Mon légionnaire
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire
Y 'avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière.

On l'a trouvé dans le désert
Il avait ses beaux yeux ouverts
Dans le ciel passaient des nuages
Il a montré ses tatouages
En souriant et il a dit
Montrant son cou : "Pas vu, pas pris"
Montrant son cœur : "Ici, personne."
Il ne savait pas... je lui pardonne.

J'rêvais pourtant que le destin
Me ramèn'rait un beau matin
Mon légionnaire
Qu'on s'en irait seuls tous les deux
Dans quelque pays merveilleux
Plein de lumière
Il était mince, il était beau,
On l'a mis sous le sable chaud
Mon légionnaire
Y 'avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière.





Marie Dubas   1936
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